licenciement belgique

Avez-vous déjà été licencié ou vécu un licenciement au cours de votre carrière ?

Je me demande si je suis le seul à prendre le licenciement d’un collègue aussi personnellement. C’est la deuxième fois que je vis un tel événement au cours de ma carrière. 

Le licenciement, un évènement 

En premier lieu, je pense bien entendu au collègue qui a été mis à la porte de la société. Hier, Mercredi 06 Juillet 2020, c’est la deuxième fois que je vis ce désagréable moment. 

Un collègue vient d’être mis à l’arrêt, il lui reste 2 jours à prester puis il commencera son préavis non presté. Il aura donc environ 15 semaines pour se retourner et trouver un nouvel emploi. Ce collègue a donc été au service de notre employeur pendant près de 5 années. Une entreprise qui décide de le virer du jour au lendemain sans signe avant coureur. 

Après discussion avec mon collègue et notre manager, ceux-ci ne s’y attendaient pas non plus. Notre manager a été pris de court et forcé de lui donner son C4 sur une décision de la hiérarchie. Apparemment pour des raisons économiques. Notre équipe est à présent sous-staffée, chouette. 

Le licencié

La personne la plus impactée est en effet le collègue remercié. Sa carrière se retrouve un peu chamboulée mais je ne m’inquiète pas pour lui. Il est compétent et jeune, il lui sera aisé de se retourner rapidement. En discutant avec lui aujourd’hui, je remarque qu’il va déjà beaucoup mieux et a tourné cet événement de manière positive. C’est un changement pour le meilleur. Cela me rassure. 

Par contre, la violence du licenciement est toujours difficile à digérer pour moi. Licencier un collègue du jour au lendemain, sans réelles précautions par rapport à la personne ni à son équipe, me choque toujours. Mon regard sur notre employeur change radicalement dans ce type de situation. C’est toujours un moment qui nous rappelle que les employées sont des pions remplaçables et que malgré une bonne performance, tout employé peut être licencié. 

Personnellement, je trouve ces moments assez difficiles en termes de motivation et d’énergie. J’ai aujourd’hui démarré activement la recherche d’une mission freelance en tant que product owner. En voyant la froideur et la manière exécrable dont mon collègue a été remercié. Ma conclusion est que cette société n’a pas une culture d’entreprise qui correspond à mes valeurs. Valeurs de respect et d’empathie. 

L’équipe qui reste derrière

Notre collègue s’en va, mais nous restons derrière. Dans une ambiance froide et entouré de mauvaises énergies. Mon manager a perdu 60% de son équipe suite à une réorganisation interne. Ce qui fait que ni nous, ni notre manager ne sommes motivés pour contribuer à l’entreprise. En tout cas, du moins pour le moment.

Nous avons dû réorganiser la distribution des produits entre les products Managers restants, c’est-à-dire mon dernier collègue et moi-même. Nous ne sommes plus que deux en plus de notre head of Product. Pas une bien grosse équipe en somme.  

En discutant avec mon manager, je constate qu’il n’est pas bien, voire même moins bien que mon collègue licencié. Ce n’est pas facile d’un point de vue humain de mettre un terme à un contrat sachant l’impact potentiel que cela peut avoir sur la vie d’une personne. 

Ensuite ?

Après me direz-vous, il faut bien rebondir. De mon côté, je pars bientôt en vacances pour un bon mois. Cela me permettra de digérer et de continuer à chercher une mission freelance. Je n’ai plus à cœur de travailler pour une telle structure, malheureusement. Car la société où je travaille actuellement a vraiment le potentiel pour grandir et évoluer. Mais le top management n’est pas dans la réalité et ne fait qu’enchaîner les mauvaises décisions qui tendent à mettre la société en péril. 

Notre chiffre d’affaires est en baisse continue depuis plusieurs années. Et les décisions du management tendent à pérenniser cette baisse constante de chiffre. Au niveau produit, on essaie tant bien que mal de lancer de nouvelles initiatives qui permettraient d’augmenter les ventes et ainsi redresser le cap. Mais j’ai aujourd’hui peu d’espoir. 

Égoïsme ou partage

Je ne sais pas si cet article vous sera utile, mais cela me tenait à cœur de le partager. Déjà pour extérioriser cette situation mais aussi pour potentiellement recueillir votre ressenti ou votre vécu. 

Ma conclusion est que les employeurs ont bien entendu intérêt et le droit de se séparer d’un employée si cela ne contribue pas à la société. Mais il est important de faire cela avec empathie et tact, les employées ne sont pas des pions jetables au service des corporations. 

Il me paraît essentiel de replacer l’homme au cœur des enjeux. Tant pour celui ou celle qui doit partir mais aussi pour les collègues qui restent derrière. Dans tous les cas, je ne m’inquiète pas pour mon ex-collègue, je sais qu’il rebondira d’une bien plus belle manière encore. 

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